Mise à jour : Les membres du comité ont voté par 11 voix contre 5 en faveur des recommandations (visionner le vote ici). Les recommandations sont maintenant soumises à l'examen du Conseil. Veuillez contacter votre conseiller et le maire pour leur exprimer votre appui !
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Le Comité de l'environnement et des changements climatiques et le Comité de la protection civile et des services de protection du Conseil municipal d'Ottawa se sont réunis aujourd'hui pour discuter des recommandations du personnel concernant les modifications à apporter au Règlement sur la marche au ralenti (no 2007-266) de la Ville. Écologie Ottawa a fait une intervention, appuyant les recommandations du personnel et ajoutant quelques-unes des siennes pour mieux réduire nos émissions de GES et la santé des Ottaviens, en particulier celle des plus vulnérables.
Vous pouvez lire notre intervention ci-dessous ou la visionner ici.
En plus, le Dr. Thomas Walker de l'Université de Carleton, a également fait une intervention dans laquelle il a partagé des informations de notre rapport Respirer sainement 2023, dans lequel il a joué un rôle important. Visionnez son intervention ici.
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Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de m'adresser à vous.
Nous pensons que ces recommandations vont dans la bonne direction. Une durée de marche au ralenti autorisée plus courte signifie moins de pollution de l'air. Cela signifie que nous progressons vers notre engagement en faveur de l'absence d'émissions et que nous améliorons la santé publique. Les durées proposées sont bien appuyées : d'un point de vue scientifique, elles sont basées sur les lignes directrices de Ressources naturelles Canada, et d'un point de vue politique, l'enquête a démontré que la plupart des Ottaviens y sont favorables. L'abaissement des limites aidera également les agents chargés de l'application du règlement à améliorer le niveau d'application du règlement, qui laisse à désirer. Les restrictions supplémentaires concernant la marche au ralenti à des températures inférieures et supérieures à la plage primaire de 0 à 27 degrés relèvent aussi du bon sens et devraient être appuyées. Bien sûr, il y aura des cas où la marche au ralenti sera nécessaire, et le personnel a examiné et révisé les exemptions, en consultation avec divers groupes.
Ces recommandations sont donc une victoire facile. C'est aussi l'occasion pour Ottawa de rattraper les municipalités homologues : Toronto, Burlington, Kingston et Vancouver, par exemple, ont toutes des restrictions comparables. En effet, il serait décevant de prendre du retard, comme nous l'avons fait si lamentablement avec nos Normes d'aménagement très performantes, notre collecte sélective des déchets et notre Plan directeur sur les changements climatiques. En bref, il s'agit d'une victoire facile.
Nous avons quelques recommandations supplémentaires.
Tout d'abord, nous demandons qu'il n'y ait pas d'exemptions dans les zones scolaires et autres zones à forte concentration de personnes vulnérables, comme les crèches, les maisons de retraite, etc. Le seul obstacle que le rapport mentionne dans les zones scolaires est celui des autobus scolaires, dont le fonctionnement nécessite la marche au ralenti. Si c'est le cas, alors autorisons uniquement les autobus scolaires à tourner au ralenti ; mais nous ne devons pas soumettre les enfants, dont le système respiratoire est fragile, aux toxines nocives contenues dans les gaz d'échappement. Je dois noter que si la Ville avait répondu à l'appel que nous lançons depuis des années en faveur de l'électrification de la flotte d'autobus scolaires, ce problème ne se poserait pas.
Nous pensons également que des panneaux de signalisation devraient être installés dans ces zones. Il est certain que les droits de passage comportent de nombreux panneaux, mais la signalisation pour les véhicules à l'arrêt est bien sûr différente de la signalisation pour les véhicules en mouvement : en bref, on a le temps de lire le panneau parce qu'on est arrêté. Nous comprenons que la signalisation a un coût, mais quel est le coût du déploiement d'agents de police ? Et surtout, quel est le coût de l'exposition des poumons de nos enfants aux toxines contenues dans les gaz d'échappement ?
J'ai mentionné à plusieurs reprises les effets de la marche au ralenti sur la santé, et nous devons nous demander pourquoi Santé publique Ottawa n'est pas mentionnée dans ce rapport. La marche au ralenti se produit souvent dans des zones à forte circulation piétonne. N'aurait-il pas fallu consulter Santé publique Ottawa et intégrer ses recommandations ?
Nous nous sommes également interrogés sur le montant de l'amende : il est actuellement de 500 dollars, mais comme l'indique le rapport, il est nettement supérieur à celui des juridictions comparables, qui se situe plutôt dans une marge de 100 à 200 dollars. Nous savons que l'application de la loi a été très faible - une moyenne de seulement 7 citations par an. Nous demandons donc au personnel : le montant de l'amende est-il un facteur de cette faible application ? Une marge de manœuvre serait-elle plus judicieuse ?
Nous trouvons également que les « limitations technologiques » citées dans le rapport comme un obstacle à la soumission de vidéos par les membres du public, à savoir que le système de soumission de la Ville ne peut recevoir que des fichiers de 6 Mo, sont quelque peu problématiques. Il est certain qu'au XXIe siècle, nous pouvons trouver une solution à cette limitation.
Enfin, nous croyons que les recettes provenant de l'application de la loi devraient être affectées aux efforts de la Ville en matière de rues scolaires, dont l'une a été mise à l'essai à Vanier en février. Non seulement les rues scolaires réalisent des grandes choses pour protéger les poumons des enfants que le règlement sur la marche au ralenti, mais elles gardent les enfants sécuritaires contre les dangers physiques de la circulation automobile. (Bien entendu, le budget du Plan d'action pour la sécurité routière serait un autre récipiendaire digne d'intérêt).
En conclusion, nous vous demandons instamment d'opter pour la solution de facilité et d'approuver ces recommandations pour la qualité de l'air, pour nos engagements en matière d'émissions, pour la santé publique et même pour le porte-monnaie des Ottaviens.