Les circonstances à l'origine de la réunion d'urgence de la Commission du transport en commun du 27 janvier ont suscité quelques soupçons. La réunion avait été appelée pour que la commission approuve le financement de l'acquisition prévue de bus Zéro-émissions (BZE) à Ottawa, qui comprend une subvention de 350 millions de dollars d'Infrastructure Canada et un prélèvement de 75 millions de dollars de la Banque canadienne d'infrastructure, avant la réunion du projet de budget du conseil municipal le 1er février. La réunion comprenait une longue présentation d'OC Transpo suivie de brèves interventions de cinq délégués représentant des organisations extérieures. Pour des raisons peu claires, cette réunion a été annoncée dans un délai très court, et un représentant d'Enbridge était l'une des cinq parties autorisées à intervenir.
Les circonstances à l'origine de la réunion d'urgence de la Commission du transport en commun du 27 janvier ont suscité quelques soupçons. La réunion avait été appelée pour que la commission approuve le financement de l'acquisition prévue de bus zéro-émissions (BZE) à Ottawa, qui comprend une subvention de 350 millions de dollars d'Infrastructure Canada et un prélèvement de 75 millions de dollars de la Banque canadienne d'infrastructure, avant la réunion du projet de budget du conseil municipal le 1er février. La réunion comprenait une longue présentation d'OC Transpo suivie de brèves interventions de cinq délégués représentant des organisations extérieures. Pour des raisons obscures, cette réunion a été annoncée dans un délai très court, et un représentant d'Enbridge était l'une des cinq parties autorisées à intervenir.
Malgré ces circonstances étranges, la réunion a été généralement très positive à l'égard de l'acquisition de BZE, tous les conseillers, à l'exception d'un seul, ayant voté en faveur du plan de financement. Le point central a été la présentation initiale d'OC Transpo, au cours de laquelle un représentant a exposé en détail le plan de passage d'Ottawa aux BZE. Cette présentation comprenait la logistique du plan à court, à moyen et à long terme, un examen approfondi de l'affectation des fonds et une analyse des coûts et des avantages, qui a finalement révélé que les dépenses liées à l'acquisition de BZE seront rentabilisées par les économies réalisées.
Cette présentation a été la source de la plupart des questions sceptiques de la commission, certains conseillers estimant que la technologie BZE n'était pas suffisamment fiable pour justifier un coût et un engagement aussi importants de la part de la municipalité. En effet, il y a un manque de données d'essai pour ces bus dans le contexte spécifique de cette ville, étant donné que ce programme en est encore à ses débuts : une grande partie de la présentation d'OC Transpo était basée sur des données existantes provenant d'autres municipalités qui ont déjà mis en œuvre d'autres programmes avec des résultats fructueux. Le conseiller Wilson Lo, en particulier, a exprimé son manque de confiance dans les avantages et les données de fiabilité présentés par OC Transpo, et il est devenu le seul des huit conseillers à voter contre ce plan.
La présentation détaillée d'OC Transpo a été suivie par les cinq interventions des délégués, chacune étant autorisée à durer au maximum cinq minutes. Le premier d'entre eux, le représentant d'Enbridge, a passé le temps qui lui était imparti à faire de la publicité pour des bus fonctionnant au gaz naturel renouvelable. L'essentiel de son argumentation reposait sur une étude récente du groupe de réflexion canadien CUTRIC, qui affirme que ces bus au gaz sont plus efficaces en termes d'émissions de carbone que les BZE. Les conseillers n'ont pas vraiment accordé de crédit à ces affirmations, et le sujet a semblé être oublié après quelques légères questions complémentaires.
Bien que la présence d'Enbridge à une réunion de la commission sur l'action climatique dans la municipalité fasse froncer les sourcils, les quatre interventions suivantes ont été très bien choisies, et chacune a apporté une nuance significative à la conversation. Un intervenant de Ottawa Transit Riders a soutenu le plan du point de vue des droits des travailleurs, expliquant que les BZE plus silencieux seront bénéfiques pour les conducteurs qui peuvent développer des problèmes d'audition en raison du niveau de bruit de la flotte d'autobus actuelle. Les représentants du Conseil des véhicules électriques d'Ottawa et de CAFES Ottawa ont tous deux discuté des autres avantages de la transition et l'ont appuyée sans réserve, ce dernier groupe recommandant d'accélérer davantage le plan. Un représentant de l'INCA a abordé les questions d'accessibilité pour les conducteurs malvoyants, expliquant que les recommandations de la commission devraient inclure l'obligation d'avoir des signaux auditifs dans les BZE lorsqu'ils accélèrent ou ralentissent ; la commission mérite ici quelques éloges, car elle a modifié les recommandations initiales à cet égard avant qu'elles ne soient présentées au conseil quatre jours plus tard.
La commission a finalement approuvé le plan de financement à présenter au conseil, le conseiller Lo étant le seul à voter contre. Le plan a été approuvé à son tour par le conseil municipal le 1er février, où il a reçu 19 votes positifs et 6 votes négatifs.
Le passage aux BZE est une étape positive vers l'objectif éventuel d'Ottawa de réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre provenant des activités de la municipalité d'ici 2040. Écologie Ottawa appuie pleinement cette transition et recommande que la municipalité prenne d'autres mesures pour éliminer d'autres sources d'émissions - par exemple, en passant aux autobus scolaires électriques. Plus de 80 000 enfants prennent l'autobus scolaire chaque jour en Ontario, et l'électrification de la flotte d'autobus scolaires de la province pourrait permettre d'éliminer plus de 360 000 tonnes d'émissions de gaz à effet de serre par année. Ottawa franchit une étape importante en devenant l'un des premiers à adopter la technologie BZE à l'échelle de la municipalité. Alors que la crise climatique est arrivée et que la date prévue par la municipalité pour l'élimination des émissions se rapproche d'ici une année, il faudra que ce soit la première d'une longue série d'innovations si la municipalité veut vraiment atteindre ses objectifs en matière de climat.
Matthew Slevin est étudiant en troisième année de journalisme à l'université de Carleton.