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Plus tôt cette semaine, nous avons uni nos forces à celles de défenseurs passionnés pour nous opposer à la législation anti-voie cyclable de Doug Ford. William van Geest, directeur exécutif intérimaire d'Écologie Ottawa, s'est adressé à la foule lors d'un rassemblement contre la loi sur l'enlèvement des voies cyclables. Veuillez lire nos remarques ci-dessous.
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La mise en place d'une infrastructure pour les vélos en Ontario a été un véritable parcours du combattant. Ce n'est que récemment que l'ajout de pistes cyclables est devenu un élément normal de la reconstruction des routes, et ce n'est que récemment qu'elles sont devenues de bonne qualité, avec une protection physique et sans obstacles, et encore, pas toutes. Ces années de négligence le démontrent : quiconque a essayé de se rendre à vélo à l'épicerie, chez le médecin, dans un parc ou à la quincaillerie, sait que dans 95 % des cas, son itinéraire l'amènera à rouler à côté de voitures, de véhicules de 2 ou 3 tonnes. Le réseau cyclable d'Ottawa est donc un patchwork, et bien que nous ayons 6 000 km de routes, nous avons 25 km d'installations cyclables physiquement séparées.
Les quelques pistes cyclables sont généralement obtenues de haute lutte. Dans les projets normaux elles nécessitent des heures de conseil, alors que les élargissements de routes sont approuvés rapidement, comme le passage souterrain Earl Grey de 20 millions de dollars l'a été au début de l'année. Pour les pistes cyclables Churchill*, les Ottaviens ont dû organiser des randonnées en groupe ; pour la piste Laurier devant la Ville, il a fallu qu'un automobiliste soit tué ; pour les pistes Wellington, telles qu'elles sont, il a fallu un convoi.
Doug Ford veut anéantir tous ces progrès durement acquis. Il ne supporte pas que les gens se déplacent de manière efficace, agréable et saine, alors qu'il est dans son SUV, assis derrière d'autres voitures. Il refuse d'admettre que les voitures sont le trafic, qu'il est le trafic. Au lieu de s'attaquer au problème, il s'en prend aux cyclistes. S'il voulait faire circuler les voitures, il ajouterait des pistes cyclables et retirerait ainsi des voitures de la route. S'il voulait que les voitures circulent, il financerait les transports en commun d'Ottawa.
Nous devons inciter les gens à faire du vélo. Le vélo permet de se déplacer 6 à 12 fois plus efficacement que la voiture. Le vélo rend les gens heureux ; il améliore notre santé mentale. Les pistes cyclables utilisent l'espace de manière plus efficace, ce qui signifie qu'il y a plus de place pour les arbres, les jardins de boulevard, les bancs, les stands de limonade, etc. Le vélo réduit considérablement nos émissions. Il est même bon pour les affaires.
À Ottawa, les transports représentent 40 % de nos émissions de gaz à effet de serre. Nous nous sommes également engagés à ce que plus de la moitié des déplacements se fassent par des modes de transport durables d'ici 2046. Nous avons promis d'atteindre la consommation d'énergie nette zéro d'ici 2050. Si nous avons le moindre espoir d'atteindre ces objectifs, nous avons besoin de pistes cyclables sécuritaires et partout. Doug Ford a tout faux. Il en va de même pour notre maire, Mark Sutcliffe, qui, lors de sa campagne électorale, s'est opposé aux pistes cyclables, et qui, lorsqu'il a finalement pris position en tant que maire, a décidé de s'opposer aux Journées du vélo de la Commission de la capitale nationale.
Il est temps que nos dirigeants prennent la défense des Ottaviens, de leur sécurité, de leur bien-être et de leur avenir. Il est temps qu'ils adoptent de vraies solutions aux problèmes de transport. Il est temps qu'ils prennent au sérieux la réduction des émissions, qu'ils n'asphaltent pas chaque centimètre carré de la terre verte de Dieu.
Nous demandons à Doug Ford de retirer le projet de loi 212 et de débuter le financement de véritables solutions de transport. Nous demandons au maire Sutcliffe de travailler pour tous les Ottaviens, et pas seulement pour les propriétaires de voitures. C'est la voie à suivre pour un avenir où la mobilité sera sécuritaire, peu polluante et raisonnable.
* Dans nos remarques, nous nous sommes référés par erreur à Holland Ave.
William van Geest, directeur exécutif intérimaire d'Écologie Ottawa, s'adressant à la foule lors d'un rassemblement contre de la législation sur l'enlèvement des voies cyclables, le 6 novembre 2024. Photo par Erik Stolpmann.