Un mauvais cas de Blues(fest) du transport

Célébrer la fête du Canada dans la capitale nationale est, pour certains, un véritable spectacle. Cette année, le feu d'artifice du soir a été démontré aux plaines LeBreton, près de la station Pimisi. Pour ceux d'entre nous qui utilisent les transports en commun, c'était l'occasion de célébrer la fête dans un endroit accessible. 

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Cependant, le plaisir a été interrompu par la police d'Ottawa et les fonctionnaires de Patrimoine canadien, qui ont limité l'accès à la station. Pourquoi ? Appuyés par un conseil en gestion des foules, ils ont insisté sur le fait que la conception de la station « ne permet pas de gérer efficacement des foules importantes », en raison du manque de sorties en cas d'urgence. Ce changement a suscité un sentiment d'insatisfaction chez de nombreuses personnes à l'égard d'OC Transpo. Pour ne rien arranger, le service ferroviaire a été annulé de 20 heures à 22 heures, les autobus de remplacement devenant la seule option non motorisée à plus long terme laissée aux voyageurs.

Dans une série d'événements très déroutants, OC Transpo et les services de police d'Ottawa ont encouragé les personnes qui assistaient au festival Bluesfest (qui se déroulait dans le même secteur du 6 au 16 juillet) à prendre le train jusqu'à la station Pimisi, située près de la municipalité.

Après les restrictions inattendues du 1er juillet, les passagers se sont retrouvés vexés et confus. Étant donné la proximité de Lebreton et de la gare de Pimisi, pourquoi la gare était-elle utilisable pendant un festival musical, mais pas durant la fête du Canada ?

La sécurité publique et l'accessibilité des transports en commun ne s'excluent pas mutuellement. La question n'est pas de savoir si les déplacements en transport en commun ont été facilités et encouragés durant le Bluesfest ; ils devraient l'être. Le fait est que les transports en commun ne devraient pas être privilégiés uniquement lors d'événements ponctuels, mais plutôt tout au long de l'année.

L'ancienne conseillère municipale Diane Deans affirme que Pimisi est « vraiment un arrêt du centre-ville. [Il] devrait être en mesure d'accueillir [un grand nombre de personnes] ». En ce sens, le transport en commun adapté à la demande devrait être au premier plan de la conversation générale sur le transport à Ottawa. L'avenir du transport en commun dépend des approches de planification, en particulier lorsque de grands groupes de personnes en dépendent.

Yasmine Hadid est étudiante en économie de l'environnement et en politique publique (en français) à l'Université d'Ottawa. Elle s'intéresse aux questions politiques liées au transport, à la durabilité et à la gestion de l'environnement.

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