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Les prochaines élections ontariennes du 27 février 2025 offrent une opportunité - une occasion d'agir concrètement en faveur de l'écologie à Ottawa et, plus généralement, dans notre province.
Les priorités d'Écologie Ottawa
Promulguer l'interdiction des déchets alimentaires et organiques dans les dépotoirs, formulée en 2018.
Plus de 60 % des déchets alimentaires de l'Ontario sont mis aux ordures. En se décomposant, ils produisent du méthane, un gaz à effet de serre plus de 80 fois plus puissant que le dioxyde de carbone sur une période de 20 ans. À Ottawa, 8 % de nos émissions de gaz à effet de serre proviennent des déchets. L'interdiction des aliments et des matières organiques dans les dépotoirs, telle proposé en 2018, nous aiderait donc considérablement à atteindre nos objectifs en matière d'atténuation des émissions de GES. Une telle interdiction devrait s'accompagner d'une sensibilisation et d'investissements dans des initiatives de « sauvetage alimentaire » et de compostage.
Électrifier les 20 000 autobus scolaires de l'Ontario.
Chaque jour, 830 000 enfants prennent l'autobus scolaire en Ontario. Les émissions de diesel auxquelles ils sont exposés ont été associées à des taux plus élevés de cancer du poumon, de maladies cardiovasculaires et de troubles cognitifs. L'électrification de la flotte d'autobus scolaires permettrait d'éliminer 4 millions de tonnes de gaz à effet de serre et de toxines au cours de son cycle de vie. Face à l'imminence d'une guerre commerciale, l'investissement dans les autobus électriques peut renforcer la production nationale et créer davantage d'emplois de qualité et syndiqués.
Mettre en œuvre des normes de construction écologique à l'échelle de la province.
Les normes de construction écologique intègrent la durabilité dans les bâtiments de diverses manières, notamment en ce qui concerne l'isolation, les matériaux de construction, le chauffage ou les normes de protection des oiseaux. Les exigences en matière d'efficacité énergétique du Code du bâtiment de l'Ontario n'ont pas été mises à jour depuis 2017 et ne tiennent pas compte des émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, 24 % des émissions de l'Ontario - et 45 % de celles d'Ottawa - proviennent des bâtiments. L'Ontario s'est engagé à construire 1,5 million de logements d'ici 2031, et Ottawa 151 000 logements. Les normes de construction écologique offrent une occasion majeure de réduire les émissions, de diminuer les coûts énergétiques, d'alléger la demande sur le réseau électrique et de veiller à ce que les bâtiments soient construits de manière à résister aux phénomènes météorologiques extrêmes.
Mettre fin à l'expansion et à la construction d'autoroutes et rétablir le modèle de financement 50/50 pour les conducteurs municipaux.
Non seulement l'expansion des autoroutes ne réduit pas la congestion, mais elle augmente le nombre de véhicules sur les routes (demande induite), ce qui accroît les émissions et détruit souvent les espaces verts et les habitats des animaux sauvages. Ce sera le cas pour deux projets de construction d'autoroutes provinciales récemment proposés. Pour que les Ontariens puissent se déplacer rapidement, de manière abordable et durable, il est nécessaire d'investir dans le transport durable - comme les transports en commun. Actuellement, les gouvernements fédéral et provincial ne financent que les investissements en capital pour les transports en commun (véhicules, construction, etc.). Or, les municipalités ont surtout besoin d'un financement pour leurs activités quotidiennes, comme l'a demandé le maire Mark Sutcliffe dans sa campagne de financement des transports en commun. La province avait l'habitude de partager à parts égales les coûts d'exploitation des transports en commun, mais elle a abandonné cette pratique en 1995. Plutôt que de dépenser des milliards pour des projets tels que l'autoroute 413, les Ontariens devraient disposer de solutions de transport fiables et abordables.
Révoquer le projet de loi 212 et créer un fonds pour permettre aux municipalités d'accélérer leurs plans de transport actif.
Créer des incitatifs pour la préservation des forêts et des zones humides dans les zones rurales.
Les forêts et les zones humides offrent d'immenses avantages environnementaux et sanitaires à l'ensemble de la région. Pourtant, les propriétaires fonciers gagnent souvent plus d'argent en supprimant ces éléments naturels - que ce soit à des fins de développement ou d'agriculture - qu'en plantant des arbres ou en préservant les forêts et les zones humides existantes. La charge administrative du « Programme d'encouragement fiscal pour les forêts aménagées » existant a un effet dissuasif sur sa mise en œuvre. Un incitatif similaire - ou d'autres, y compris des crédits carbones, des subventions ou d'autres ressources - devrait être appliqué à toutes les zones humides ou forêts privées afin de refléter leurs avantages pour le public et d'encourager leur conservation.
Restaurer les pouvoirs des Offices de conservation et les protections des zones humides.
Le projet de loi 23 adopté par la province en 2022 a miné les efforts de conservation en dépouillant les Offices de protection de la nature de leurs pouvoirs et en réduisant la protection des zones humides, entre autres mesures. En ce qui concerne la première, le projet de loi a limité les aspects que les Offices de protection de la nature peuvent citer dans leurs commentaires sur le développement et a transféré certaines de leurs responsabilités aux municipalités, qui sont moins équipées pour de telles évaluations. Avec la seconde, les zones humides ne peuvent plus être protégées du développement en raison des espèces en danger qui les utilisent, et leur valeur doit être évaluée non pas dans des ensembles plus vastes, mais au coup par coup, ce qui signifie qu'elles ont moins de chances de bénéficier d'une protection (voir cet exemple à Ottawa). Ces mesures doivent être abolies afin de veiller à ce que nos précieux systèmes naturels soient protégés contre le développement.
Arrêtez l'étalement des banlieues.
Adopter une loi sur le changement climatique (Superfund Act) qui oblige les entreprises de combustibles fossiles à contribuer aux coûts d'adaptation au changement climatique.
Plusieurs États américains ont récemment adopté des lois obligeant les entreprises de combustibles fossiles à contribuer à des fonds destinés à atténuer les changements climatiques. Ces lois reflètent le principe du « pollueur-payeur » : l'idée que les entreprises qui ont profité de la combustion de combustibles fossiles devraient contribuer aux coûts d'adaptation au changement climatique que les contribuables doivent actuellement supporter. Ces dernières années, la ville d'Ottawa a connu de nombreux phénomènes météorologiques extrêmes, notamment des tornades, des tempêtes et des inondations, et ces événements se multiplieront à mesure que la crise climatique s'accélérera. Une loi provinciale sur le Fonds pour le climat appuierait des projets visant à accroître la résilience de la ville d'Ottawa et d'autres collectivités ontariennes face aux impacts de ces phénomènes météorologiques extrêmes, et à alléger le fardeau des contribuables ontariens.
Autoriser de droit quatre étages par lot et la construction d'un escalier de sortie unique pour un maximum de quatre étages.
Plusieurs des 74 recommandations du groupe de travail provincial sur l'abordabilité du logement contribueront non seulement à atténuer la crise de l'abordabilité du logement, mais aussi à atteindre nos objectifs en matière d'émissions de gaz à effet de serre. Le fait d'autoriser de plein droit la construction de quatre étages par lot contribuera à densifier les quartiers existants sans solliciter indûment les infrastructures, et le fait de modifier le code de la construction pour autoriser la construction d'un seul escalier jusqu'à quatre étages réduira les coûts des nouveaux bâtiments et contribuera à densifier les quartiers.
Nous inviterons les candidats à assumer ces priorités dans leur programme. Nous vous encourageons également à poser des questions aux candidats à ce sujet lors de réunions, d'événements ou par courrier électronique.
Vous pouvez appuyer ces priorités en ajoutant votre nom à notre pétition en leur faveur. Cela renforcera notre campagne en démontrant que le public appuie ces axes.
Restez à l’écoute pour découvrir d`autres activités visant à placer l’écologie au centre de ces élections !