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Après des mois de controverse et un manque flagrant de consultation publique, le rapport final sur le projet Lansdowne 2.0 sera soumis à une réunion conjointe du Comité des finances et des services organisationnels et du Comité de la planification et du logement du Conseil municipal le 2 novembre, puis à l'approbation de l'ensemble du Conseil municipal le 10 novembre. Lansdowne 2.0 est un partenariat public-privé avec l'Ottawa Sports and Entertainment Group (OSEG) qui vise à construire deux tours résidentielles (40 et 25 étages) sur le site actuel, à reconstruire les tribunes du côté nord du stade et à déplacer l'arène de hockey/le centre d'événements sur la "grande pelouse" derrière le stade.
Cette proposition de redéveloppement du parc Lansdowne est une mauvaise décision pour l'environnement. Mais au-delà de cela, il s'agit d'un plan financièrement risqué et inabordable à la lumière de plusieurs priorités essentielles de la ville, pourtant largement sous-financées, comme la réponse au changement climatique, l'amélioration des transports en commun et le soutien au logement abordable.
Voici quelques points à prendre en considération:
- Le projet, qui vise à sauver le Lansdowne Partnership, dont les performances sont insuffisantes, coûtera 419,1 millions de dollars et entraînera une dette publique de 312,7 millions de dollars. Son succès financier dépend de la rentabilité de la location de commerces de détail, mais les prévisions de bénéfices pour ce secteur d'activité clé n'ont pas été bien étayées.
- En déplaçant l'aréna, Lansdowne 2.0 supprimera 50 000 pi2 d'espace vert dans ce qui est actuellement un parc public, dans une partie de la ville très mal desservie en parcs. Des centaines de nouveaux résidents et un nombre encore plus important de visiteurs sur le site signifieront en fin de compte une concurrence accrue pour cette petite parcelle d'espace vert récréatif.
- La réduction des espaces verts sur le site réduit également la résilience climatique, en particulier en ce qui concerne la lutte contre l'effet d'îlot de chaleur, l'absorption des eaux de pluie et l'atténuation du changement climatique.
- Les problèmes de transport posés par ce grand projet dans une partie de la ville déjà très encombrée - avec un service de transport en commun inadéquat et loin d'une station de train léger - n'ont pas été abordés. La priorité n'a pas été donnée aux transports actifs et sans carbone. Il s'agit plutôt d'une proposition dépassée, centrée sur la voiture, qui encouragera la poursuite des émissions dues au transport: 336 places de stationnement sont proposées, principalement pour les résidents des tours.
- Avec la construction de la nouvelle arène, des tribunes nord et des gratte-ciels, il ne semble pas qu'il soit prévu d'exiger quoi que ce soit de plus que la norme minimale LEED pour la durabilité des bâtiments. Une proposition précédente de toit vert pour l’arène a été jugée trop coûteuse. Il s'agit certainement d'une occasion manquée de rendre l'environnement bâti d'Ottawa plus écologique et de faire de Lansdowne un modèle de durabilité à zéro émission.
- Le plan prévoit de perturber et de déplacer la berme de terre contaminée de 10 mètres de haut, sans que l'on dispose de beaucoup d'informations sur l'impact environnemental ou les coûts associés à cette opération.
- Lansdowne 2.0 propose de démolir des bâtiments commerciaux qui ont été construits lors de la première phase du projet, il y a dix ans, ce qui représente un énorme gaspillage de ressources. Le projet de détruire les tribunes et l'arène du côté nord pour les reconstruire est également problématique. Même si elles sont imparfaites, la durée de vie de ces structures pourrait être prolongée, et d'importants déchets de construction pourraient être évités, en effectuant uniquement les réparations nécessaires.
Le projet Lansdowne 2.0 est profondément impopulaire parmi les Ottaviens. La Fédération des associations communautaires d'Ottawa, qui représente 70 associations civiques et communautaires de la ville, a voté à une écrasante majorité contre le projet de réaménagement de Lansdowne 2.0. L'Association communautaire du Glebe s'est également exprimée, en publiant récemment un document d'information financière et un communiqué de presse intitulé "Not Good Enough", qui met l'accent sur le manque de transparence et les risques financiers liés à l'accord proposé. En collaboration avec l'Association communautaire de l'ancien quartier d'Ottawa-Est, elle a publié un document intitulé Fact-Check for Councillors (vérification des faits à l'intention des conseillers), qui présente dix raisons de s'opposer à ce projet. Shawn Menard, conseiller du quartier Capitale, qui s'est fortement impliqué au cours des derniers mois pour engager les résidents dans des visions alternatives pour un meilleur Lansdowne, a entrepris une analyse approfondie du bien, du mal et de la laideur de la proposition.
Faites vous aussi entendre votre voix sur cette décision importante, qui aura des répercussions durables sur la ville.
- Téléphonez ou envoyez un courriel au maire et aux conseillers des deux commissions pour leur faire part de vos réflexions.
- Amenez vos amis, vos pancartes et vos bruiteurs au rassemblement Better Lansdowne: an Alternative for Lansdowne Park le 2 novembre à 8h45 à l'hôtel de ville (avant la réunion de la commission de 9h30).
- Inscrivez-vous pour prendre la parole (jusqu'à cinq minutes) sur Lansdowne 2.0 (point 3.1 de l'ordre du jour) lors de la réunion du comité mixte du 2 novembre en communiquant avec la coordonnatrice du comité, Melinda Aston, au (613) 580-2424, poste 21838, ou à l'adresse [email protected].
L'affaire n'est pas réglée. Le Conseil est divisé sur la question et le vote pourrait être serré. Tenons les fonctionnaires municipaux responsables de Lansdowne 2.0!
Kate Reekie est membre du conseil d'administration d'Ecologie Ottawa.