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Écologie Ottawa a été choisie par NU Grocery comme récipiendaire pour juillet 2021 du « 1 % pour une cause », une initiative visant à diriger des fonds vers des groupes communautaires de notre ville. Pour commémorer ce partenariat, ce blogue examine le lien entre les déchets et le climat.

Pourquoi les déchets sont-ils importants pour l'action climatique à Ottawa ?

En ce qui concerne l'action climatique locale à Ottawa, le sentier proposé par les responsables municipaux et même par des défenseurs comme Écologie Ottawa peut sembler d'une simplicité trompeuse. En effet, les émissions de gaz à effet de serre d'Ottawa proviennent essentiellement de deux sources principales. Les bâtiments, c'est-à-dire la façon dont nous chauffons, refroidissons et électrifions nos maisons, bureaux et autres structures, représentent 45 % des émissions d'Ottawa, tandis que les transports en représentent 44 %. Le reste, deux minuscules tranches sur le camembert des émissions d'Ottawa, est constitué par les déchets (8 %) et l'agriculture (3 %).

Bien qu'elle soit vraie, cette analyse ne tient pas compte de certains éléments très importants de l'histoire du climat.

Tout d'abord, parlons de ce que les émissions de la Ville d'Ottawa ne prennent pas en compte. Comme beaucoup de villes, Ottawa sait mieux mesurer certaines choses que d'autres. Dans le cas des émissions de gaz à effet de serre, nous avons réussi à évaluer ce que l'on appelle parfois les « émissions de production ». C'est-à-dire que nous avons une assez bonne estimation de toutes les émissions de carbone générées par la communauté, à l'intérieur des limites de la Ville d'Ottawa.

C'est une bonne chose, mais qu'est-ce que cela laisse de côté ? Le contrepoint des émissions de production sont les « émissions de consommation », les nombreux articles qui proviennent de l'extérieur des limites de la Ville. Vous savez, ce téléphone brillant dans votre poche ? Ou ce sac en plastique qui traîne dans un coin ? Ou encore les nombreux kilomètres et les émissions de carbone qui ont servi à produire votre nourriture, surtout si vous mangez de la viande ? Comme la plupart ou la totalité de ces gaz à effet de serre ne sont pas produites par la communauté d'Ottawa, ils ne sont pas pris en compte.

Même si nous nous concentrons sur ce que nous mesurons, les émissions de production d'Ottawa, le rôle des déchets est plus important qu'il n'y paraît à première vue. Bien que les déchets ne représentent que 8 % des émissions de la ville d'Ottawa, la Ville note que la réduction et le réacheminement des déchets organiques est la troisième mesure la plus importante que nous puissions prendre pour réduire les émissions. En fait, si nous parvenons à réorienter les déchets organiques et à créer du gaz naturel renouvelable, nous pourrons parcourir près d'un cinquième du chemin menant à l'objectif d'Ottawa, à savoir des émissions nettes zéro en 2050. Cela s'explique en partie par le fait que la résolution du problème des émissions de déchets implique un double coup de poing : réduire la pollution par le méthane, très nocive, tout en créant une nouvelle source d'énergie à faible teneur en carbone qui remplace les combustibles fossiles. Une autre raison est que nous avons un pouvoir sur les déchets. Il s'agit d'un choix quotidien et, comme tous les choix, nous pouvons le contrôler si nous le voulons.

Nous savons que les choix individuels ne suffiront pas à résoudre la crise climatique. Les politiques ont une grande importance et nous devons continuer à exhorter les décideurs à tous les niveaux à répondre à l'urgence climatique avec la rapidité et l'ampleur requises. Cela étant dit, nos choix ont une grande importance. Ce que nous achetons, comment nous l'achetons, d'où cela vient, comment cela a été fabriqué, et ce qu'il en advient une fois que nous en avons fini avec, voilà des questions que nous devrions nous poser quotidiennement.

En bref, nous ne pouvons pas nous attaquer à la crise climatique sans nous attaquer au problème des déchets. C'est pourquoi l'essor du mouvement « zéro déchet » est si stimulant. Il démontre qu'une autre voie est possible, tant pour les personnes qui veulent changer leurs habitudes en matière de déchets que pour les entreprises qui savent qu'il est possible de gagner de l'argent tout en protégeant notre planète.