L'impôt sur les logements vacants est également une bonne politique environnementale

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Le 23 août, le Conseil municipal d'Ottawa a voté en faveur du maintien de l'impôt sur les logements vacants (ILV).

Selon le site web de la Ville, cette taxe a pour objectif d'encourager "les propriétaires à entretenir, occuper ou louer leurs propriétés, augmentant ainsi l'offre de logements." En tant que telle, le ILV peut remédier à la crise du logement abordable (une urgence de logement déclarée par le conseil municipal en 2020) à laquelle Ottawa est confrontée, en exerçant une pression supplémentaire sur les particuliers pour qu'ils louent leurs logements vacants.

Le vote portait sur une motion présentée par la conseillère Laura Dudas (quartier 2—Orléans-Ouest-Innes), faisant appel à la Ville pour qu'elle annule la taxe en 2024. De plus, la motion recommandait que les propriétaires de propriétés vacantes ne soient pas soumis à la taxe de 1% sur leur évaluation de 2023.

Le vote du Conseil sur le ILV a des répercussions sur l'environnement. Il aura pour effet indirect d'accroître la densité de la population, ce qui permettra d'améliorer l'efficacité des services fournis dans notre ville. Cela signifie, par exemple, une amélioration des infrastructures de transport et d'approvisionnement en eau.

En outre, les logements vacants peuvent entraîner une responsabilité liée à la pollution, étant donné que les bâtiments anciens peuvent contenir des matériaux contenant de l'amiante ou présenter des risques de fuites. Les logements vacants sont plus susceptibles d'être mal entretenus, ce qui peut entraîner l'apparition de moisissures, exacerbées par les conditions météorologiques et les systèmes de traitement des déchets (et donc les cours d'eau). Il peut être difficile de déterminer comment les propriétaires trouvent des solutions aux risques environnementaux dans leurs propriétés, surtout s'ils ne sont pas exigés pour leur entretien ou leur vacance.

Le ILV représente également une contribution à la politique environnementale, car il nous encourage à repenser la manière dont nous utilisons les ressources et, finalement, l'espace.

Je pense qu'un argument contre la ILV pourrait être qu'une taxe n'est pas la solution au problème du logement abordable à Ottawa, mais plutôt une stratégie de zonage actualisée pour la Ville. Après tout, Ottawa est la ville la plus étendue du Canada.

À cela, je réponds, pourquoi pas les deux?

Le ILV décourage les propriétaires de s'asseoir sur leurs unités, tout en mettant en évidence les lacunes en matière d'abordabilité et de disponibilité des logements. Il ne fait aucun doute que les propriétaires ne devraient pas être les seuls à devoir remédier aux problèmes de logement; il devrait également incomber à nos décideurs politiques de prendre des décisions appropriées pour lutter contre les inégalités en matière de logement. Mais cela reste un pas dans la bonne direction...

Yasmine Hadid est élève en Économie et politiques publiques de l'environnement (en français) à l'Université d'Ottawa. Elle s'intéresse aux questions politiques liées au transport, à la durabilité et à la gestion de l'environnement.

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